Née sous le signe du poisson, au début des années 60 à Paris par hasard - puisque conçue en Afrique du nord - elle se retrouve quelques mois plus tard avec de nouveaux parents, les vrais ayant sûrement quelque chose de très important à faire ailleurs !
Elle atterrit au domaine des Roses dans le petit hameau audois du Somail. L'entretien de cette grande propriété va s'avérer coûteux et ses parents vont être dans l'obligation de la partager avec une autre famille. La petite fille alors âgée de quatre ans va précocement goûter aux joies de la colocation : deux adorables garçons à peine plus âgés qu'elle vont lui apprendre à ne pas avoir peur du noir enfermée dans un placard à balais ou à développer son sens de l'orientation pour retrouver le chemin de la maison sans GPS, larguée en pleine campagne ou au beau milieu d'une vigne.
A cinq ans, elle suit ses parents qui vont s'installer à quelques kilomètres de là, dans le petit village de Mirepeisset. Elle y passe son enfance et le début de son adolescence. C'est dans cet endroit idyllique qu'elle commence, entre chapardages de cerises et baignades à la Garenne (retenue d'eau de la Cesse) à s'intéresser aux plantes en découvrant les orties, aux fruits en recrachant les amandes amères, aux animaux sympas comme les scorpions ou les guêpes mais aussi aux garçons qui donnent des rendez-vous d'amoureux dans le cimetière situé à deux pas de chez elle.
En 1974, finie la vie à la campagne, elle part à la "gran' ville" de Narbonne et après le collège Victor-Hugo c'est le lycée docteur Lacroix qui la verra arriver en Ciao et en retard jusqu'au bac D péniblement décroché, l'option flipper et baby foot n'étant pas au programme ! Adolescente tout à fait dans la norme, elle passe ses journées libres au bar de la Rotonde à fumer des Camel, boire des cafés, à écouter les Pink-Floyd ou Led Zep sur le juke box avec sa bande de copains plus ou moins lobotomisés. A ce régime, son QI soit disant supérieur à la norme d'après sa mère (mais les mères voient toujours en leur progéniture des Einstein en herbe !) prend un sacré coup dans la cafetière et c'est peut-être pour cette raison qu'à 18 ans elle se retrouve bague au doigt pour le meilleur et pour le pire.
Deux enfants plus tard, on la retrouve à Gruissan, ses plages de sable fin, son port à touristes qui lui fournit un emploi. Occupant le moindre espace de temps, elle passe du jujitsu à la guitare basse, de la lecture aux sports de glisse sans complexe et se retrouve même prof de stretching mais cela n'étire pas le temps qui passe.
Alors pour ne rien oublier - entre deux abdos-fessiers - elle écrit et écrit encore.
En 2006, toujours par hasard comme au début de sa vie, elle rencontre son géniteur puis retrouve un vrai frère et une vraie soeur qui se demandent encore si cette aînée n'est pas tombée de la lune !
Elle est heureuse enfin qu'en décembre 2012 la fin du monde n'ait pas eu lieu, comme dans le film de Roland Emmerich... des fois qu'elle connaîtrait le succès avec ses livres !